En résumé…
Mes activités sont facilitateur de groupe et accompagnateur en numérique collaboratif.
- Mon offre de facilitation de groupe
- Mon offre d’accompagnement numérique
- Je fais également partie du collectif de facilitation numérique Koweb.
- Mes prestations passées
Présentation
Je m’appelle Paul Heddi et je suis né en 1988. Ancien ingénieur en informatique (2014-2017), j’agis depuis plusieurs années dans des groupes et des mouvements pour la justice écologique et sociale. Je suis notamment cofondateur de la Base Toulouse qui a ouvert en mars 2023. Après avoir été salarié pendant un an dans Alternatiba Toulouse (2019-2020), j’ai décidé de gagner ma vie en tant que facilitateur.
En effet, je suis convaincu que les groupes d’humains à impact positif, qu’il s’agisse de collectifs, d’associations, d’entreprises ou de toute autre forme d’organisation, doivent être soutenus dans leurs pratiques collaboratives pour augmenter leur pouvoir d’agir. C’est pourquoi j’ai créé mon projet :
(lire « fluide »)
Mes domaines d’intervention
- La facilitation de groupe : Cohésion, gouvernance, valeurs, organisation interne… la facilitation, trop souvent négligée, contribue à dé(ver)rouiller les rapports humains dans un cadre professionnel ou associatif, et réduit ainsi les frustrations et les épuisements.
- L’accompagnement en numérique collaboratif (ou facilitation numérique) : Les outils informatiques occupent une place centrale, voire envahissante, dans nos vies professionnelles et associatives. De nombreuses questions sont régulièrement soulevées concernant leur inclusivité, la surcharge informationnelle, nos droits numériques… Ces outils constituent (au moins une partie de) l’infrastructure de votre groupe. Or si les bases sont chancelantes, cela peut avoir un impact fort sur vos activités. Je forme et j’accompagne au choix et à l’usage des outils numériques, en particulier les logiciels libres.
Formation
Je me suis formé avec :
- les (dé)Formations de La Volte :
- (dé)Formation à la posture d’animateur-facilitateur
- Facilitation au service de la transition écologique et sociale
- la formation Animacoop
- la formation à la gouvernance partagé de Semawé
- les modules de base de la Communication non-violente
- et surtout, ma longue expérience associative !
Profession de(ux) foi(s)
Pourquoi moi ? Qu’est-ce que j’apporte ? De quoi est-ce que je prends soin ? Pourquoi devriez-vous me faire confiance pour mener votre barque ? Quelle est ma vision ?
Facilitation : naviguer entre collectif et individu
Comme tout un chacun, je fréquente les groupes humains depuis toujours. Mais depuis quelques années, j’en ai fait un objet d’étude et une préoccupation régulière : mon engagement militant m’a ouvert sur le monde de la facilitation de manière très empirique et concrète avant que je réalise que c’était une discipline à part entière et professionnelle.
Ma facilitation, c’est le souci constant que le jeu d’aller-retour entre l’individu et le groupe se fasse avec le moins de frustration et de violence possible, tout en gardant le groupe uni dans un même objectif. Pour ce faire je mobilise trois axes :
- La cohésion de groupe est l’axe le plus intuitif, presque tautologique à la notion de facilitation. Néanmoins, c’est également le moins évident pour le facilitateur : malgré la profusion d’outils et de jeux existants, difficile de décréter la cohésion d’une équipe. La marge de manœuvre existe mais reste faible, et relève souvent de la psychologie.
- La gouvernance est mon centre d’intérêt principal : elle est l’axe moteur d’un changement profond dans les organisations, et héberge bien des questionnements. La gouvernance s’entend à la fois comme la réponse à la question « qui a quel pouvoir ? », mais également comme la forme d’organisation générale du groupe. Habitué des gouvernances horizontales ainsi que de leurs écueils, je suis formé en holacratie. Une gouvernance satisfaisante donne du pouvoir aux individus tout en maintenant une cohésion du groupe. Souvent, la gouvernance est un outil de domination et en fonction de comment le projet est né, le changement de gouvernance peut ne jamais survenir, ou pire, servir de prétexte à renforcer la domination. Mais des voies respectueuses des individualités sont possibles, avec des valeurs de transparence et de responsabilité.
- Les méthodes et outils, dont les outils numériques que je détaille ci-après.
Numérique : l’outil convivial, émancipateur et écologique ?
Du côté de la facilitation numérique, mes objectifs sont de ramener l’informatique à un outil émancipateur, que les utilisateurs puissent en reprendre le contrôle, tout en visibilisant le coût matériel, énergétique et humain d’une infrastructure qu’on l’on qualifie un peu vite de « dématérialisée ». Cela commence nécessairement par des logiciels open-source, mais c’est un premier pas seulement. Mes inspirations sont à aller chercher du côté de Matthew Crawford et Ivan Illitch.
On peut voir la dynamique que je porte comme un double mouvement de l’humain vers la machine et de la machine vers l’humain : d’un côté, il est absolument nécessaire de faire monter en compétence l’humain pour qu’il s’approprie la machine, d’où les formations et accompagnements, d’un autre, il faut que la machine fasse un pas vers l’humain en se rendant accessible : que la documentation soit de qualité, que les logiciels libres soient plus ergonomiques. Ma stratégie pour cela est de faire le lien entre les équipes de développement et leurs usagers afin que ces derniers puissent faire des retours utiles et exigeants sur les logiciels qu’ils utilisent, voire, pour les plus réceptifs d’entre eux, qu’ils se mettent à contribuer sur une forge logicielle.
Ce travail est indissociable d’une quête de compréhension toujours plus fine des modèles économiques du logiciel libre et de ce qu’on est en droit d’attendre et en devoir de faire si l’on veut s’inscrire dans une logique des communs numériques et bénéficier d’un outil tout en en payant le prix collaboratif et de haute technologie : loin des conceptions consommatrices de biens et services opaques, ma vision d’un futur désirable inclut une compréhension intuitive par toutes et tous du rapport de proportionnalité entre la complexité d’un outil et le coût de son usage émancipateur. Pour le dire plus clairement : plus un outil est complexe, plus il va nous coûter. A nous de décider si ce coût se traduit en dépendance ou en investissement communautaire et intellectuel. A nous également de décider si l’on a vraiment besoin d’un tel outil et dans quelles conditions…
Ecologie : l’horizon indépassable
Mon engagement est à la mesure du péril écologique. Il n’est plus à prouver que les limites planétaires ont été dépassées et que le vivant dans son ensemble est en sursis, ni que les activités humaines en sont la cause. Les défis qui sont devant nous sont tels qu’une résilience à plusieurs échelles et une augmentation radicale de la culture de la coopération sont nécessaires. Il s’agit non seulement de recréer les conditions de coopération autrefois suscitées par une interdépendance matérielle des acteurs, mais également de ressusciter l’engagement citoyen et politique pour, a minima, limiter les conséquences d’un effondrement probable, et a maxima, entamer une réelle bifurcation culturelle et politique de nos modes de vie.
Ma facilitation est donc au service de ce qu’on appelle actuellement la transition écologique et sociale, bien que ce terme parapluie soit à la fois vague et trompeur. A travers les questions de gouvernance et d’outils numériques notamment, si mon but premier reste d’aider les groupes à résoudre leurs problématiques, je souhaite également les amener à se questionner sur leurs besoins, leurs visions de l’écologie et leur cohérence.